Blabla - Les crossovers

   S'il y a une chose qui marche particulièrement bien dans les comics, et ce à quoi aucun de nous ne peut échapper, ce sont les crossovers. "Qu'est ce qu'un crossover ?" me direz-vous. Ca tombe bien c'est le sujet du jour. Pour vous répondre j'ai fais un petit schéma assez complexe à réaliser et à comprendre... de quoi il est pourri mon schéma ?! 

Il faut : tous les gentils possible + un gros méchant et une victoire des gentils ! 

  Trop simple mon schéma ? Ok j'avoue mais c'est pour les plus simplets d'entre nous (toi qui me lis, si tu te reconnais dans cette description tu as le droit de m'insulter et de frapper ton écran très très fort). 

   Pour les autres, qui ont, sans nul doute, apprécié mon schéma car ils sont intelligents (et hop un peu de lèche en passant pour se faire des amis facebook), le terme "crossover" vient, bien sûr, de l'anglais et signifie "mélange/rencontre". Il s'agit globalement d'un rassemblement de la plupart des héros d'un "univers" (souvent ceux qui sont dans la catégorie "héros de la terre" ou ceux de la catégorie "héros de l'espace") pour lutter contre un ennemi commun avec, à la clé, une victoire pour les premiers. Encore une fois il s'agit d'une définition générale mais encore trop simple. Je vais développer quelques points qui permettront d'appréhender toute la dimension de la chose ou au moins des aspects plus fouillés. 

• Chaque crossover a un prélude et un épilogue

   S'il y a un crossover, il y a forcément un prélude c'est-à-dire un événement antérieur qui a provoqué l'événement du crossover. C'est une des choses primordiale à savoir : si vous lisez un crossover et juste le crossover, vous n'allez pas comprendre grand chose. En général, un crossover permet de rappeler aux lecteurs que les héros qu'ils rencontrent appartiennent au même univers. Vous pouvez bien sûr commencer à lire des comics au début d'un crossover mais c'est toujours bien de se renseigner sur les causes (même si elles sont souvent rappelées durant les événements).

   Evidemment, le crossover a aussi pour but de marquer l'univers en question c'est pourquoi chaque crossover a un épilogue. L'épilogue est souvent une courte série qui met en avant les conséquences du crossover en appuyant sur les dommages collatéraux et en montrant à quel point les héros ont été... bah héroïques du coup. 

   Quelques exemples ? Ok pas de problèmes. Je prendrai surtout des exemples récents pour cet article car ils ont encore des conséquences sur les récits actuels. 

   Prélude : la Sorcière Rouge pète un cable et risque de se faire tuer par les Vengeurs et les X-Men car elle est trop dangereuse, Crossover : la Sorcière Rouge crée une réalité où les mutants sont la race dominante et où tous les héros qui pourraient lui faire obstacle ont tout ce qu'ils souhaitent (enfin presque), Epilogue : Prenant conscience de son erreur, la Sorcière Rouge dit "No more mutants" mettant fin à la race des mutants... enfin presque ! 

   Prélude : l'univers compte désormais plusieures lanternes de couleurs différentes et les camps des lanternes de sentiments postifs s'opposent à celles de sentiments négatifs... pendant ce temps une lanterne noire monte en puissance, Crossover : les Lanterns qui s'opposaient doivent s'unir contre la Black Lantern qui ramène à la vie les héros et vilains morts et les place sous son contrôle, Epilogue : une fois la Black Lantern vaincue (?) plusieurs héros et vilains sont ramenés à la vie et semblent être les avatars d'une nouvelle lanterne, la lanterne de la vie, ce qui initie le crossover Brightest Day... et me fournit une transition par la même occasion. 

• Un crossover laisse la place à... 

   Aussi génial et original soit-il, un crossover laisse sa place à autre chose. Le plus souvent ce qui suit un crossover est ce que j'appelle un statu quo c'est-à-dire une situation de stabilité dans laquelle chaque héros ou groupe de héros retournent à leurs aventures propres. Il nous faut ici distinguer les crossovers majeurs, c'est-à-dire ceux qui touchent tout l'univers des comics en question, et les crossovers "mineurs", qui touchent seulement des héros ou groupes de héros ordinairement séparés dans leurs aventures. A  noter qe ce que j'appelle un crossover "mineur" peut marquer davantage le lecteur qu'un crossover majeur (par exemple les crossovers qui se passent dans l'espace intersidéral ont souvent moins d'impact que ceux qui se passe sur Terre).

   Je parlais donc de statu quo. "Mais, me direz-vous, tu viens de nous donner comme exemple Blackest Night et Brightest Day qui se suivent, tu es complétement con ou quoi ?!". D'abord je vous répondrez de vous calmer, on est pas chez mémé ici ! Ensuite je vous direz de me laisser parler, c'est moi père castor sur ce blog (référence pour ceux qui ont plus de 18 ans). Alors, oui, un crossover peut succéder à un autre, mais, en général, il s'agit d'un crossover de moins grande ampleur, qui touche seulement une partie de l'univers concerné. Pour preuve je vous parlerai du choix éditorial de Urban Comics, successeur de Panini Comics dans la distribution de DC en France. Urban Comics a tout simplement décidé de ne pas poursuivre la distribution de Brightest Day en France car "il n'y a pas tellement d'impact sur l'univers DC". Bon ou mauvais choix à vous de juger, cela me fournit juste un argument pour discriminer, d'une part, des crossovers majeurs et des crossovers mineurs, d'autre part, qui les suivent parfois. 

   Comme dans la partie précédente je vais maintenant vous fournir des exemples pour la succession de crossovers et de "statu quo" (la chose étant faîtes pour la succession directe de crossovers). 

   Pfffffiou ! Ca remonte déjà à loin tout ça (de 1995 à 1996 aux USA et de 1996 à 1997 en France). Dans la Saga Onslaught, pour faire bref, Onslaught, un gros méchant super balèze fortement lié à Charles Xavier et Magneto, est vaincu au prix de la vie de tous les super-héros...Tous ?! Non car un petit garçon résiste encore et toujours à la noirceur : Franklin Richards a créé un univers où tous les héros sont ramenés à la vie dans des costumes tout neuf et un nouveau statu quo. 

   Ça, ça vous parle ? Si ça ne vous parles pas c'est que vous êtes des nouveaux lecteurs... et que vous avez loupé quelque chose. Dans Secret Invasion, après avoir envahis toutes les strates de la société (des politiques aux gens "normaux" en passant par les "supers"), les Skrulls lancent l'attaque sur la Terre. Bien sûr, ils sont vaincus et Norman Osborn a participé à cette victoire en tuant la reine. Le Dark Reign est le nouveau statu quo, un "équilibre" déséquilibré dans lequel Norman Osborn devient le nouveau Nick Fury en prennant la succession d'un Tony Stark en fuite et en démantelant le SHIELD pour le nommer le HAMMER. C'est le règne de la terreur qui va durer un an et demi !  

• Un crossover implique... des morts !

   Lugubre hein ?! C'est vrai que c'est assez chiant quand on voit un nouveau crossover poindre le bout de son nez : la mort va frapper et on ne sait pas sur qui ! Mais c'est obligé que cela arrive tout simplement pour que chaque crossover ait de réelles conséquence palpables dans chaque numéro. En gros : si vous livrez une guerre et qu'il n'y a pas de mort, est-ce vraiment une guerre ? C'est encore plus sadique que cela quand on y pense et qu'on observe bien la chose : en général on commence par des victimes innocentes, des dommages collatéraux si j'ose dire, des gens qui n'avaient rien demandés; on poursuit avec des héros qui ne sont pas populaires, qui ne manqueront à personne, ou presque; enfin, on finit avec l'apothéose c'est-à-dire qu'un héros populaire et d'une grande valeur meurt. Notons aussi qu'on ne meurt pas longtemps chez nos amis les super-héros mais que ça n'empêche pas un choc pour les fans. Quelques exemples ? Bien sûr chers lecteurs (l'exemple de la saga Onslaught en est déjà un) : 

   Le crossover Civil War commence par un drame : les New Warriors, en mission télévisée à Stamford dans le Connecticut, foirent leur mission et Nitro, leur ennemi, les fait exploser (à l'exception de Speedball) avec plus de 600 habitants. On voit ici nos deux premiers éléments. Plus tard, lorsque la guerre civile fait rage, un autre personnage peu populaire, Black Goliath, est tué par un clone de Thor. La chose est d'autant plus flagrante que c'est davantage le meurtre commis par la création de Hank Pym et de Reed Richards que la victime qui est mis en exergue. Enfin, Civil War s'achève avec l'un des plus gros traumatise de mes lectures de ces dernières années : la mort de Captain America, relatée dans les pages de Fallen Son, qui marque la fin des exactions de Civil War et un retour à un statu quo assez perturbant. 

   Plus haut dans l'article j'ai comparé les crossovers à des guerres... certains d'entre eux en sont ! C'est le cas de Siege que je traite ici. Se sentant au paroxysme de sa puissance, Norman Osborn décide de débarrasser les États-Unis de "ces nuisibles" que sont les Asgardiens, installés sur Terre avec leur cité, Asgard. Mais quand on est directeur du HAMMER, comme on était directeur du SHIELD, on ne décide pas d'attaquer une puissance "étrangère" sans raison. Une raison ?! Hé, on a affaire au Bouffon Vert là, un être machiavélique (dans tous les sens du terme) et une raison, il va en trouver une : lâcher une bande de super-méchants en pleine puissance contre Volstagg, le dieu bedonnant et surpuissant, et tout ça au milieu d'un stade... vous en rêviez ? Normy l'a fait ! Premières victimes de mon schéma : les milliers de spectateurs ! Norman lance alors l'offensive sur Asgard car "vous voyez ils tuent des gens par milliers, ce sont des fous dangereux terroristes". Se livre alors une vraie guerre en Asgard avec des victimes par dizaines, par centaines parmi les guerriers nordiques (on se trouve entre le premier et le deuxième élément du schéma). Puis vient Arès, le dieu Olympien, qui change de camps et se retourne donc contre Norman Osborn. Résultat : Norman lance Sentry, mentalement très bancal, contre Arès qui finit arraché en deux (comme l'élément de mon schéma qu'il illustre). Le Siege prend fin après de multiples rebondissements et Norman Osborn perd le pouvoir et la face. Mais ça n'est pas pour autant que c'est finit ! Sentry pète alors un gros cable : l'homme à la puissance d'un million de soleil passe sous sa forme Void (méchant vilain pas beau et tout). Artisan de cette guerre, Loki se sacrifie pour l'affaiblir (élément 3), ce qui permet à Thor de donner le coup de grâce à Sentry, notre ex-Superman made in Marvel (élément 3 bis).  

   J'en arrive à la fin de mon article qui, je l'espère, vous aura plu. Sachez, bien sûr, que ces idées sont les miennes et qu'il ne s'agit pas de vérités absolues. Je vous encourage ainsi à observer par vous même et, surtout, à lire ces crossovers et bien d'autres. Ne pouvant vous détailler tous les crossovers je vous fournis ici deux liens utiles (en Anglais) qui référencent respectivement les crossovers Marvel et DC : 

(cliquez pour ouvrir le lien vers Wikipedia)

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